Au CES de Las Vegas, l’industrie automobile prudente sur la voiture intelligente


Démonstration du système d’exploitation MBOS de Mercedes, lors du salon technologique Consumer Electronics Show, mardi 9 janvier 2024, à Las Vegas (Nevada).

Hormis l’intelligence artificielle (IA), point de salut. Au Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas, qui se tient du 9 au 12 janvier dans le Nevada, l’automobile ne fait pas exception. L’IA est partout et s’impose comme un passage obligé, une référence indispensable dont on ne saurait faire l’économie au risque d’en faire un poncif avant l’heure. En quête de supplément d’âme technologique, les constructeurs – moins présents que lors des éditions précédentes – et équipementiers ont cependant pris soin de donner à l’IA une dimension humaine, ludique voire sociétale.

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Présentée sous forme de concept-car, la future berline CLA électrique de Mercedes fait passer au second plan son architecture en 800 volts, permettant des charges très rapides, pour mettre en valeur les améliorations apportées au nouvel assistant virtuel hyperpersonnalisé dont elle est dotée.

Dopé à l’intelligence artificielle, celui-ci est en capacité de poser « des questions pertinentes », explique la communication du constructeur allemand afin de clarifier la demande qui lui est adressée, s’exprimer en adoptant une tonalité en harmonie avec l’humeur de l’utilisateur ou, par exemple, l’informer que le restaurant qu’il a choisi est fermé.

Débusquer un sanglier tapi derrière un talus

Alors que Volkswagen rejoint le peloton des constructeurs ayant intégré ChatGPT dans les fonctionnalités de certains de leurs modèles, chez BMW on affirme privilégier « l’expérience-client digitale », avec de nouvelles prestations d’infodivertissement. Celles-ci offrent, entre autres, de visionner des programmes sur des plates-formes de streaming ou de jouer avec des manettes Bluetooth, notamment lorsque l’on se trouve à bord d’un véhicule électrique immobilisé à une borne de recharge.

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L’équipementier Valeo, lui aussi très versé dans l’IA, s’assigne pour mission de contribuer de manière « tangible et positive » à la sécurité automobile en participant à la démocratisation des aides à la conduite. Son nouveau modèle de caméra est doté d’un logiciel qui lui permet de piloter à un moindre coût le système de détection, afin de prendre place à bord des voitures d’entrée de gamme.

Quant à son inédite caméra thermique, elle peut débusquer un sanglier tapi derrière un talus et ainsi contribuer à prévenir les collisions avec les animaux, responsables de 20 % des accidents de la route hors agglomération.

« Retour à la raison »

Plus généralement, Valeo continue de croire dur comme fer au développement de la conduite autonome, malgré le moindre intérêt que manifestent ostensiblement l’ensemble des constructeurs, confrontés aux investissements croissants qu’impose l’électrification et au pessimisme larvé qu’inspire le devenir à court terme du marché automobile.

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